Anglophones: Qui s’intéresse à eux ?
Journal de Montréal, Anne-Caroline Desplanques
Les organismes de langue anglaise déplorent que les partis n’aient presque rien à leur offrir
(Deux anglo-montréalais rencontrés au marché Jean-Talon à quatre jours du scrutin. Chacun d’un côté de l’échiquier politique, ils sont encore indécis.)
QUELQUES CHIFFRES
Les Québécois d’expression anglaise représentent près de 13,5 % des électeurs au Québec. 452 105 personnes de langue maternelle anglaise à Montréal en 1991 (contre 2 095 830 de francophones). 440 875 personnes de langue maternelle anglaise à Montréal en 2006 (contre 2 355 410 de francophones)
En 2006, un homme anglophone au Québec gagnait en moyenne 45 652 $/an (contre 38 987 $/an pour un francophone).
Ces derniers jours, tous les partis ont tendu la main aux anglophones. Toutefois, ils n’ont presque rien à leur offrir directement, déplorent une quarantaine d’organismes communautaires de langues anglaises à travers le Québec. « Les Québécois d’expression anglaise sont suffisamment nombreux pour faire une différence, dans une course où les électeurs sont déchirés entre plusieurs partis », estime le président du Community Groups Network (QCGN), Dan Lamoureux.